Bianchimani

Homère - L'Imposture

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Mise au point.

En bref, qui était Homère et à quoi servait-il ?

 

Déjà, au départ nous pouvons assurer qu'il était confus, aveugle et d'origine pas vraiment déclarée. Profession aède. Un intermittent, en fait.

 

Il serait le rejeton d'un fleuve, Monsieur Mélès, Dieu de son état et d'une nymphe Créthéis, déjà c'est assez farfelu.

Déclaré à l état civil comme Mélesigénès, pas de prénom.

 

Il apparaîtrait, ce sont les Anglais qui le disent, et l’on sait que ce sont des pointus en matière de dire n’importe quoi, que l’Odyssée aurait été écrite par une femme. Eh, ouais ! Sicilienne de surcroît. Mais bon, ceci est une autre histoire.

À mon avis, un truc de droit d'auteur.

 

Donc, moi qui ne suis d’aucune confession, ni anglaise, ni grecque, ni non voyante et encore moins intermittente spectaculaire, je vais vous narrer la véritable histoire de l’Odyssée.

L'ODYSSEE

 

 

Ulysse.

 

 

L’homme qui n’aurait jamais dû s’embarquer dans cette galère et qui, au départ avait tout pour finir tranquille dans une ferme du Poitou-Charentes ionique, ou un mas provençal anatolien.

Pas vraiment aidé il est vrai, au départ. Sa mère Anticlée, déjà le nom, se fait engrossée par Sisyphe, un voyou impie et insolent, (pour la petite histoire, co-inventeur du rocher avec la famille Rainier) et dans la foulée, pour la respectabilité, s’hymène avec Laërte, un roi. D’Ithaque d’accord, mais un souverain quand même.  Bon, chez moi on appelle ça, une gourgandine. Donc par voie utérine clandestine, l’Ulysse, qui signifie celui qui s’agace avec irritabilité, avait dans ses gènes : un gros peu de son paternel Sisyphe. Un important peu de sa madre madrée, une fieffée salope je vous le rappelle, et un peu non négligeable de son grand-père Autolycos, un voleur de bétail notoire. L’affaire du vol du troupeau d’Eurytos, entre autres, c’était lui.

Que faire avec un tel pedigree ?

 

Laërte, son père sur le livret de famille, qui très bonasse n’avait pas fait faire les tests ADN, l’avait couché sur son testament en tant qu’héritier royal. Sont assez cons ces Ithaquiens, surtout les rois !

 

Donc, le Petit Prince passa son enfance à chasser, et non pas à faire dessiner des moutons, comme la légende le laisse supposer, en attendant de chausser le trône.

 

Puis, vint la drôle de guerre de Troie et bien qu’objecteur de sa conscience, il y batailla pendant dix ans.

 

Quand il fut démobilisé, il prit la mer pour regagner ses pénates. Mais bon, comme le philosophe Renaud l’a si bien dit, je cite de mémoire :

 

C’est pas le marin qui prend la mer,

C’est la mer qui prend l’homme. Ta ta tin !

En route pour la Grèce : L’Odyssée.

 

Sur la Thrace de…

 

 

 

Son premier trip avec son armada perso, fut la Chersonèse de Thrace (là faut consulter le p’tit routard olympique) où il eut affaire à des serial-killers parentaux. Un truc infâme du style t’as tué mon minot, j’en tue deux des tiens. Et ça, ça laisse des traces, même à Thrace. Des bisbilles entre Hécube et Polymnestor qui était roi des Bistoniens de Thrace (ouais, cela a existé). Bonjour, la carte de visite !  Pour la faire brève, Hécube lui a crevé les deux yeux avec des épingles, peut-être à cheveux… l’enquête ne le dit pas. Malgré sa néo-cécité, l’émule de Gilbert Montagné la maudit en la transformant en chienne.  On voit direct, qu’on a affaire à des atrabilaires rancuniers.

Faites gaffe, si vous vous promenez dans la Chersonèse parait qu’elle hante encore.

 

Ensuite, notre voyageur de commerce naval alla saccager la ville de Ciccones, célèbre pour sa Madonna, où il n’épargna qu’un prêtre, Maron. Non ! Pas comme un avocat. C’était son patronyme. Mais de vraiment marron, il n’y eut que ses ouailles.

 

Après cela, il reprit la route. C’est une image bien sûr, en fait, il revoguat vers de nouvelles aventures odysséennes.

L’An Cyclopédie. Polyphème, moi non plus !

 

 

 

La Tripolitaine vous connaissez ? Non ! (voyez le P'tit Routard). Eh bien, c’est là qu’il atterrit. Une autre image bien sûr, l’avion n’existait pas encore, soyez sérieux ! Un petit tour chez les Lotophages, (le loto non plus n’existait pas. Arrêtez les allusions, svp !)  puis le sérieux commença.  La Sicile et les one-eyed giants. On peut aussi dire, les Cyclopes. Cela dépend juste de votre situation géographique au niveau linguistique. Le chef des anormalement petits à l’œil unique et central, Polyphème, qui n’avait de poli que le préfixe, accueillît le skipper et deux demi-douzaines de ses hommes. Puis, il les propulsa dans une grotte et bouffa in extenso, une moitié des deux demi-douzaines en guise d’amuse-bouche. La demi-douzaine non-consommée restante, fut engeôlée et il s’en alla faire une sieste digestive. Notez que tout ceci fut ingéré, tenez-vous bien, sans aucun préambule. Ni excuse, ni merci, ni condoléances, ni même merde. Un vrai rustre sans éducation, quoi !  En vérité, ceci est une mise en garde, s’il arrivait que vous en rencontriez un ou plusieurs, au hasard de vos promenades, sachez bien que le Cyclope n’a aucune manière et ne sait pas se tenir. Comme dirait feue Madame la Baronne Nadine de Rotschild, savoir se tenir en société est le principe fondamental et essentiel, de la vie. Donc, n’invitez jamais au grand jamais un Cyclope, même un tout petit, à dîner chez vous.

L’Ulysse, étant quand même rusé comme une demi-douzaine de renards grecs (renardos dans le texte) réussît à lui crever son œil principal unique et à se faire passer pour dégun et, les ex-futurs desserts du géant uni-oculaire, réussirent à s’escaper sous des jets de rochers. Amicaux, inamicaux ? Rien n’est consigné sur ce détail de l’histoire.

Cela dit en passant, Polyphème il faut le signaler, était le fiston anormalement démesuré, de Poséidon.

Soyons honnêtes, si quelqu’un aveugle votre progéniture en l’éborgnant, m’est avis que vous ne l’inviterez pas à un barbecue familial. Manque de pot pour un navigateur maritime qui circule sur les eaux, lorsqu’on ébrèche le fils du contrôleur en chef météo des mers et des océans, celui qui y fait la pluie et le mauvais temps, y a du souci à se faire.

Lestrygons with the wind.

 

 

 

 

Ulysse s’était fait copain avec Eole. Lequel lui avait offert une valise pleine de vents gentils et contraires. Un truc pour les spécialistes. En gros, avec ça aucun risque de se faire tornader. Mais encore fallait-il en user avec prudence et adéquatement. Mais les stupides cupides matelots, crurent que la valdingue contenait des trésors. Ils ouvrirent la valoche Hermès éolienne. Un conseil, ne faites jamais ça ! Surtout à bord d’un véhicule maritime.

Tous les vents libérés partirent en vrille. Ce fut la panique ventilée force olympique.

Ils se retrouvèrent dans une tempête adulte. Ce qui les ramena dans l’île d’Eole, lequel, voyant que ses zéphyrs avaient été distribués aux quatre vents, et ceci, sans ménagement aucun, leur préconisa d’aller se faire voir chez les éoliens.  

Brinqueballés par les flots en colère, ils se retrouvèrent chez les Lestrygons. Je ne pense pas que vous connaissiez cette marque, donc je vous explique. C’est une secte, oui on peut le dire, composée de géants très grands et non végétariens. Cette amicale inamicale avait été fondée par Lamos qui était aussi un des fils de Poséidon. Putain le mec, il avait quand même le paternalisme gigantesque, et assez particulier ! Les Cyclopes eux, de temps en temps bouffaient de l’humain, mais pas du tout par conviction. Seulement par jeu, ou gourmandise. Ils pouvaient également manger du cétacé, ou s’attaquer à une plantation de palmiers. Tandis que le Lestrygon de pure souche, est carrément anthropophage cannibalisé.

À peine avaient-ils jeté l’ancre, que les Hannibal Lekter grandeur extra large XXL, les bombardèrent de rochers en les écrasant. Oui, le rocher bien projeté écrase. Puis, ils se mirent à déjeuner. A leur décharge, je ne sais pas si vous avez déjà effectué un lâcher manuel de rochers, je puis vous assurer que cela ouvre l’appétit. En plus l’air salin…

Seul le navire d’Ulysse en réchappa. Ce qui est normal, vous en conviendrez. Sinon, tintin l’Odyssée.

Circé pas toi, c’est donc…

 

 

 

 

Les survivants arrivèrent à l’île d’Æaea, déjà rien que le nom, moi personnellement j’évite, et je cherche une autre île. Ben, essayez de dire le nom !

Lorsque l’on va vous demander : « Où as-tu passé tes vacances ? » Z’allez avoir l’air malin.

En fait, c’était le territoire de Circé, la Majax des îles sous l’éole. Magicos de son état, spécialisée dans l’animal. Mais, ses plus gros revenus venaient de son métier de tisseuse industrielle.

Pour sonder un peu ses capacités artistiques, un de ses tours les plus « inventifs » fut de transformer un bonhomme qui refusait l’entrelacement, dont le nom était Picus, en pivert. Picus, picvert. Léger au niveau créatif, non ?

Toujours est-il qu’à peine sur le débarcadère, les Ulyssiens se firent transformer en quadrupèdes à groin. Bonjour, la délicatesse !  Tous, sauf

Euryloque, un malinous. First, il était de la Céphallénie, il en avait donc dans le testoun, et deuzio, c’était le beauf de l’amiral Ithaquiste. Ce qui n’a en fait, rien à voir avec sa maliciosité. C’est simplement pour info.

Bien sûr, Ulysse avait son antidote, il avait prévu. Son pote Hermès, herboriste à ses temps perdus, lui avait refilé une gousse d’ail. Avec ça, tous les tours à la con étaient nuls et non avenus. Notez-le, au cazou vous irez malgré tout sur l’Ile aux voyelles !

Peu importe, que ce soit de l’ophioscorodon ou du sativum, les deux fonctionnent.

Après que tout le personnel navigant fut de nouveau en état bipédique, Circé qui avait ses chaleurs rutales, lui proposa le gîte et plus si affinités. Ulysse ayant des manières royales, même Ithaquiennes ce sont de bonnes manières, accepta et resta… une année.

Après douze mois, ses mariniers qui commençaient à se fatiguer de l’auto-machination, lui dirent qu’il fallait, ou partager, ou mettre les voiles. Vu que l’Ulysse par essence, n’est pas partageur…

Ombres, morts et crustacés.

 

 

Lofant à pleins nœuds, ils arrivèrent aux bords de l’Océan (Galilée n’avait pas encore été inventé), le rendez-vous à la mode des Morts et de leurs Ombres. C’est là que se tenait Tiresias, une espèce de Mme Soleil, hermaphrodite intellectuel, borgne des deux yeux et Thébétain de Thèbes.

Ulysse lui demanda comment faire, pour retrouver le chemin qui mène à Pénélope. Parce que là, avec tous ces vire-vire, il était un tantinet déboussolé, et confondait la latitude avec la longitude.

Le divin devin, après quelques trucs pour faire sérieux et impressionner, animaux égorgés, spots violents, musique gothique, et autres conneries à la David Copperfield, le fît communiquer avec quelques morts de sa famille. Des non-vivants anciens combattants. Des vivants à statuts spéciaux, Zeus, Héraclès et autres privilégiés. Puis pour un peu l’agacer il lui dit que sa femme se faisait peloter dans tous les coins et qu’elle était à deux doigts et même cinq de craquer. La cécité rend taquin, c’est bien connu.

Après lui avoir déconseillé de bouffer du boeuf made in Thrinacie, il lui souhaita bonne mer et alla astiquer sa boule de cristal.

Sirène m’était chantée.

 

 

 

Tout le monde sait maintenant que le mari de Pénélope était un rusé. Donc, le passage des Alarmes fut assez fastoche. Vous savez aussi, car vous n’êtes ni Anglais, ni Roi, que la Sirène de base à elle seule, à la puissance décibélique de Céline Dion et de Laura Fabian réunies, mais en version olympique. En l'occurrence, il y avait une chorale qui les attendait. Peu de tympan, sinon aucun ne peut endurer l’onde sonore produite. A part Beethoven, sans doute.  Il demanda donc à son staff, de ne plus se laver les auriculaires, afin que la cire fasse office de quiès. Pour plus de sûreté personnelle, il se fit même attacher à un mat. Plusieurs précautions valent mieux qu’une. Il était quand même roi et même d’Ithaque, y a une descendance à assurer.

De ce fait, tout le concert live se passa en silence, et il n’y eut pas de rappel. La galère, continua donc de voguer.

Le duo infernal

Scylla si la si.

 

Après ce petit intermède musical, il leur fallut attaquer le plat de résistance iodien. Les pouffiasses infernales. Le duo des nomes apolloniens des mers siciliennes. Celles par qui l'on tombait dans «l’en pire» de l’échec.

Eh, ouais ! J’ai nommé Charybde et Scylla. Simplement le nom, on présage le non-avenir. Direct dans la purée de poix létale.

 

Scylla, pour les intimes Scycillia, sans aucune connotation politique, faite gaffe !  

Née normale. Fille de Phorcys et de Céto, qui était aussi fille du père de son mari. Sa sœur donc !

Evidemment, grâce à leur consanguinage de bon aloi, ils engendrèrent, mais non, pas la famille Elisabéthaine, z’êtes incorrigibles ! Simplement, une palanquée de monstres homologués, dont les Gorgones, de sacrées cochonnes celles-là. Au passage, l’une d’elles, Méduse, s’était fait engrosser orbi mariage, par Poséidéon, Médusant, non ? L’est souvent dans les parages le paternel tritonique.

La belle Scylla, était passée au travers. Elle n’irait pas au cirque Barnum pour du fric, en tant que freak. Non, mais ! Elle passait son temps à batifoler, dans la mer uniquement. Allez savoir pourquoi ! Tous ses prétendants étaient repoussés. Pas assez nautiques, à mon humble avis. Manque de pot, le seul qui insista et pour cause, ce fut Glaucos. A l’origine simple pêcheur, proclamé Dieu maritime.

Pourquoi ? Le piston ? Grâce à des concours ?

Chi lo sa ? Quién sabé ? Who knows ? Nork daki ?

(Ndlr. Nork daki est de l’euskarien, pas assez promulgué à mon sens. C’est pour ça, que je voulais vous en faire profiter).

Voulant se faire la pucelle attardée, il mit dans le coup Circé et l’affaire tripartite devint glauque. Glauque – Glaucos. Humour !

Synopsis : Glaucos voulait niquer Scylla. Scylla était indifférente. Glaucos demanda un philtre à Circé pour l’aider à niquer Scylla. Mais Circé voulait se faire niquer par Glaucos. Glaucos ne voulait pas niquer Circé. Il voulait niquer Scylla. Circé était dégoûtée. Elle se vengea, en mutant la vierge aquatique en un petit monstre marin gigantesque. Mais malgré ce, elle ne se fit jamais niquer par Glaucos.

Moralité : Ne force jamais la niquade, tu risques simplement de te faire niquer, mais sans le plaisir. (Un voisin de Lao Tseu)

 

Donc, l’ex-belle et toujours intacte Scylla, s’agrandit de façon assez monstrueuse.

Douze pieds de hauteur. Je vous dis pas le panard grec.

Six ou dix têtes. Là, il y a deux écoles l’une, l’I.N.F.P.D.Q.M.S.C.E.D.P.M. (Il Ne Faut Pas Déconner Quand Même Six C’Est Déjà Pas Mal) et l’autre, la P.S.P.Q.Y.E.A.P.S.Y.E.A.P.D. (Pourquoi Se Priver Quand Y En A Pour Six Y En A Pour Dix).

Chacune d’elles, les têtes, avait trois rangées de dents dedans. Dans les bouches, bien sûr !

Donc pour les six-teens, 18 rangées et les top ten 30.

Dans les deux cas, y avait de quoi mastéguer, vous me le conférerez.

Pour finir et pour pas qu’il n’y ait de perte, elle était ceinturée de chiens. Marins ? On peut supposer que oui ! Eux aussi bouffaient tout ce qui passait, en aboyant et en hurlant.

 

Je suppute qu’une question vous triture l’occiput.

Oui ! Elle est restée virgin méga store. Même pas une intra-vagination amicale. Territoire inviolé elle était et le resta.

Charybde.

 

 

Rejetonne de Poséidon, qui faisait aussi dans la procréation féminine.

Ce qui l’a « tuer », comme le pauvre homard, c’est qu’elle avait un hobby.

Pour grignoter, elle piquait un bœuf par ci, deux bœufs par là. Une insouciante gourmande. Malheureusement pour elle, elle s’attaqua aux bovins d’Hercule, celui qui fait des trucs quand il recule. Mais son paternel, Zeus, veillait au cheptel filial et avait installé des vidéosurveillances.

Signalons au passage que Poséidon était le frangin de Zeus et donc, la criminelle était la nièce du caïd olympique.

La loi, étant même en ce temps-là, la loi, la délinquante fut illico transformée en gouffre maritime. Là, on peut se poser la question, pourquoi en aven abyssal et salé de surcroît.

Un caprice ? Une erreur de manip’ ? Mystère !

Toujours est-il qu’elle fut condamnée par voie de conséquence à bouffer du bateau le reste de son existence. Pour une adepte du Bourguignon, duraille à avaler !

 

Revenons à nos moutons marins.

 

 

Après les Sirènes, ils durent franchir le détroit de Messine.

Par manque de temps, ils ne purent pêcher la sardine (humour !) et Ulysse avait un à priori contre Scylla. Il n’aimait pas les grandes gueules démesurées. Ils évitèrent le côté jardin et passèrent côté cour. Mais Charybde, l’engouffreuse des abîmes réussît quand même à ingérer une demi-douzaine de matafs gréco-ithaquiens.

Thrinacie – Hélios’ Island

 

Après cet hors-d’œuvre, ils débarquèrent sur l’île Ensoleillée. L’anti-cyclone local étant dans une phase négative, ils y stagnèrent un mois.

 

L’avertissement de Tirésisias de ne pas manger du quadrupède beuglant Thrinacéen lui revint à l’esprit. Il somma ses hommes de ne pas aller au McDo du coin et de ne pas bouffer de la Daube chez l’habitant. Sous peine de le regretter grave.  Mais bon, le marin grec affamé, Ithaquien en plus, est con. C’est bien connu. Quand il a faim, il tortore tout ce qui ressemble à du bovidé. Ils firent un barbecue géant et le cheptel du roi Soleil s’amenuisa. Un mois de self-service, cela en fait du filet intercostal.

 

Les alizées devinrent amicaux et ils repartirent vers d’autres cieux. Plus cléments ? Que nenni, M’sieurs Dames ! Car le Hélios, lui aussi n’est pas partageur. Il fit une requête bonne et dument formatée au Juge Suprême, Zeus, qui s’occupait beaucoup des patrimoines animaux.

 

La sentence tomba immédiatement. Tempête pour les malfaisants.

 

Re-belotte. Les vents les poussèrent de nouveau côté cour, vers la nièce du Juge qui avait encore une petite fringale.  Elle ingurgita tout le monde. Tout le monde, mais pas l’Ulysse qui s’accrocha à un arbre. Là non plus, on n’a pas la marque, ni l’emplacement. Ne tatillonnons pas, je vous en prie !

Il réussît à s’accrocher à une épave, et fit comme d’Abboville. Il ramât, il ramât et ramât encore. La rame dura neuf jours, jusqu’à ce qu’il arrive sur la grève de l’île d’Ogygie.

Ogygie l’Amoroso.  

L’île musicale exotique.

 

 

La proprio du terrain insulaire, était Calypso. La minotte du Titan Atlas en un volume. Pour les ceusses qui voudraient le voir de près, il a pris sa retraite sur les hauteurs du Maroc.

 

Dès qu’il apparût à la danseuse exotique, torse nu et bronzé de partout, le muscle saillant seyant, sans vous parler de son appendice… nasal, qui lui seyait tout autant. Binghos ! Elle tomba direct en amour, comme disaient les gréco-québécois.

Ce mekos est bien trop bos il me le fos !

 

Il paraît que c’est elle qui a dit la première : Bel Ithaquien vos beaux yeux me font mourir d’amour. Mais bon, ce sont les Anglais qui le disent, et vous les connaissez !

 

Il resta englué sept années. Pour ce faire, elle s’est activée la Titanette. Elle lui a tout fait. Le Kama-Sutra. A l’endroit. A l’envers. Le Kama sans Sutra. Le Sutra sans Kama. Le Katra. Le Suma. Le Katra-Suma.

 

Au bout de sept piges, le roi d’Ithaque, commença à lasser et la Pénélopite le reprît. Il commença à larmoyer et Zeus, qui était un gros sentimental, injonctionnât la tortionnaire sexuelle de lui lâcher la… comment dire ? Disons, pour rester poliment dans le maritime, la vergue.

Ce qu’elle fît. Pas rancunière, elle lui fila même quelques planches pour se faire un radeau. Eh, oui ! La Calypso est aussi généreuse. Mais point trop n’en faut !

Encore une tempête, et puis on arrête !

 

 

Poséidon étant en vacances chez des potes, en Ethiopie, le Flying Dutchman des mers houleuses et néanmoins égéennes (Comme tout le monde le sait, où il y a de l’égéenne y a pas de plaisir. Bèn, quoi ? Et l’humour dans tout ça ! C’est plus rigolo que votre Homère, non ? Zêtes pas obligés de rigoler. Je vous comprends ! On ne se gausse pas des morts. Même pour rigoler et surtout des morts qui de leur vivant n’ont pas existé. Désolé !), en profita avec l’aide de la coquine Athéna, pour naviguer tranquille. Mais, tout seul avec une seule rame de fortune, cela ne va pas très vite. Même Bombard il a pris son temps, alors !

Vous allez me demander, je vous vois venir, mais de quoi elle se mêle cette nana d’Athéna ? Hou, la, la ! Gaffe ! Ce n’est pas n’importe qui la vierge perpétuelle. Fille de Zeus, excusez du peu ! Ouais, je sais ! Il avait l’ensemencent rapide et proliférique. Elle faisait quand même partie des douze grands immortels de l’Académie Olympique. Multi-fonctionnelle, la bougresse divine. Plus forte que Copé J.F. Une chaire d’Agriculture, une de l’Intelligence, une de la Poésie, une de la Guerre. Boss(e) des Arts de la Paix. Ouais ! c’est compatible. Bon je stoppe, je sens la jalousie qui vous titille. C’est elle aussi, qui a niqué létalement Gorgone la chieuse médusante. Elle est née casquée et armurée, et s’est fait ovuler dans le teston du pauvre Zeus. Il est vrai que ce con divin, avait avalé sa moitié, mais en entier.  Métis, elle se nommait la maman de sa fille en gestation. Je vous rassure avant l’ingurgitation, le Big Boss l’avait muté en diptère brachycère calyptéré. De la famille des muscidés bien sûr… ou des callophoridés, c’est comme vous voulez !

Pour les non-initiés une simple mouche de merde ! En finalité, il n’était pas si con que ça, le fracassé en chef des Olympistes !

Son ennemi juré-craché était Poséidon, son Tonton. Because ils avaient été (non pas à la même nourrice !) tous les deux sur la liste de la Mairie d’Athènes. Un truc politico-politique.

C’est la demoiselle qui a gagné. YES ! Comme quoi, les électeurs grecs n’étaient pas du tout sexistes. Un chouia à l’envers des mœurs usuelles, d’accord, mais pas sexistentialistes !

Donc, Athéna aida Ulysse. Point.

 

Mais l’exilé volontairement involontaire, nageait très peu vite avec sa ramette, et…?

Pozo est arrivé-é, sans se presser,

le Big Pozo, le Big Pozi

Avec ses vagues et son trident.

 

Dix-sept jours, il s’était fait bronzer chez les Ethiopiens du Sud.  Quant à notre Tâche Royale, toujours il pagayait. Quel con ! C’est vrai, ça ! Quand on galère dans des eaux ennemies, on se renseigne, on GPS, on consulte, on suppute, on prévoit, on anticipe, on extrapole. Surtout, lorsqu’on est de sang bleu.

Qu’est-ce qu’il a fait le roi du Tsunami, quand il a vu que le Mongolien Odysséen était toujours dans le bouillon ? Ben… Ce que vous auriez fait à sa place ! Il a ouvert les vannes éoliennes. Sans regarder à la dépense, y a des témoins. D’ailleurs le Blaireau des mers du Sud, à failli tout perdre. Sa tête, ses bras, ses jambes… et même la vie.

Mais quand on est cuteux, on est cuteux.

Qui vint à passer par là ? Oui, qui ? Indice : cela se passait le matin.

Ouais, ça craint au niveau connaissance matinale !

Mais, c’est bien sûr ! La Déesse de la Lumière du… Matin. J’ai nommé Leucothée. (Non, Bernard ! Ni le gauche, ni le droit, recentre-toi !)

 

Encore une, sur qui je pourrais en dire des choses. En fait, à l’origine elle s’appelait Ino, comme Bernard, et faisait office de nounou lactale pour les abandonnés momentanés. Puis, l’accident imprévu et con. Obligée de faire téter Dyonisos. Lequel, était poursuivit par la vindicte d’Héra, la légitime de Zeus. Donc, Leucothée, bonne pomme, pour la soustraire à cette conne de vindicte, le déguisa en garçonnette. Pour l’histoire, c’est le premier travesti officiel et Eon peut aller se rhabiller en mec, pour être au Guinness. En finalité, tout a foiré. Je vous en dis quelques bribes, car si je déballe tout, ça ne passera pas à la censure. Le C.S.A.A.I.A. (Conseil Supérieur des Auteurs Anonymes Inconnus et Apocryphes) est assez pointilleux.

En gros, ça été la boucherie familiale. Elle a déchiré le très jeune et sympathique Penthée, roi de Thèbes cependant. Elle a fait bouillir son petit gâté, Mélicerte. Là, j’arrête, car personnellement lorsqu’on déchire ou ébouillante des gamins, même des petits branleurs adutes mythos, j’ai l’œil qui s’humidifie et je perds mes moyens dactyles. Ce fût, limite bordel-line.

 

En finalité finalement, l’Ino fut transformé en Gabian, en charge des marins qui n’ont pas de chances et qui sont à deux doigts de se néguer.

La mouette, ex-Ino, entendît le S.O.S. et fît son job pour lequel elle était payée. En fait, elle lui fila une toile, qu’elle avait filée avec ses petites pattes. Il fallait qu’il s’y love et qu’il continue à nager. Une espèce de canot de sauvetage sans moteur, mais insubmersible. Pas dégueu pour une ex-nurse. Au bout de deux nuits et après que sa marraine Athéna ait réussi, grâce à un Grenelle bien mené, à calmer son Tonton Poséidon, le naufragé enveloppé arriva dans le port de St Tropez. Non, je déconne !

Sur l’île de Schèria. Vous ne connaissez pas ? Vous ne seriez pas légèrement inculte, au niveau topographie Hellènique ? C’est l’île des Phéaciens ! Ah ! Non plus ? Je désespère ! Kerkyra ! Eh, bè ! Corcyre, pour ceux qui ont fait latin. Non plus ! Et si je vous dis Corfou. Et voilà ! Je vous signale amicalement que c’est sur la côte d’Epire et que vous y avez votre place.

Dernière Île-étape avant Ithaque.

 

Epuisé, il s’endormit sur la plage. Lorsqu’il s’éveillât, il aperçut des nanas en jupettes qui jouaient au beach-volley.

 

C’était Nausicaa, la fille du roi Phéacien Alcinoos, qui jouait avec ses copines. C’était son emploi du temps coutumier, à la Princesse de Corfou. Tous les matins, elle jouait à la baballe, après avoir lavé le linge familial. A mon humble avis, l’Alcinoos devait être un tantinet communiste à tendance lénino-marxiste, teinté de maoïsme avec une légère touche guévariste. Mais ceci n’engage que moi.

Pas très clair aussi, le papa-roi. Il avait épousé Arété, la fille de Rhéxénor. Lequel, au passage était son frangin. Il avait donc, épousé sa nièce. Normal, pour l’époque. Mais pour le pompon, c’est le Rhéxénor qui s’y collait. En même temps, grand-papy et tonton. Eh, ouais ! Les voies du consanguinage sont assez biscornues et non impénétrables.

 

Vu le statut doctrinal du Roi, tout fut parfait pour Ulysse. Le voyage retour à Ithaque, lui fût offert gracieusement sans payer. Même pas un kopekos.

 

Le lendemain, il s’embarquât et après une traversée sans roulis-roulas, l’équipage le déposât endormi, sur la plage Ithaquienne. OK ! Vous allez me dire qu’il dort souvent sur les plages, le globe-trotter maritime. Il faut savoir, que l’Ulysse est un gros dormeur. Déjà, très jeune, de un jour à six mois, il tétait, il pionçait. Il tétait, il pionçait. D’aucuns disent que cela a perduré jusqu’à 24 ans et peut-être plus. Mais là, je ne peux point certifier, car je n’ai pas de preuves consignées.

 

Au fait, je ne vous dis pas la colère de tonton Poséidon, qui finalement c’était donné beaucoup de mal pour que dalle. Il avait l’orage et le désespoir, le trident de la mer. Pour s’étancher la haine, il muta le navire des matelots communistes en grès marin et boucha le port de l’Ile d’Alcinoos avec une sardine en pierre de roche. Vous aussi, ça vous rappelle quelque chose ? Bizarre, non ?

Après ces actes de mauvaise humeur, il repartit se bronzer chez les Ethiopiens, en ruminant et en maugréant.

Ulysse – Le Retour

 

 

 

Ben, oui ! Forcément, lorsque l’on part il faut retourner. A moins bien sûr, d’évènements impondérables et aléatoires. Ou, co-latéraux. Ou alors, que l’on soit parti, sans espoir de retour. Ce qui n’était pas son cas.

 

Lorsqu’il sortît des bras de Morphée, à défaut de ceux de Pénélope, il crût qu’il était à Londres. Putain ! Se dit-il amicalement, j’ai été détourné.

Je vous avais dit qu’il était un peu neuneu. Il paraitrait aussi et ce sont les Anglais qui le disent (Ouais !), qu’il aurait dit ensuite : «Je suis dans le brouillard». Là, je dubitative. Il était con d’accord, mais je doute qu’il l’ait été avec cette puissance. Mais bon… Allez savoir ! Car dire qu’on est dans quelque chose, lorsqu’on y est vraiment. C’est du pléonasme temporel et pour un couronné, c’est rédhibitoire. Il doit rendre son sceptre.

 

En fait, c’était Athéna, toujours mère-poule, qui avait envoyé du brouillard pur smog made in Tamise, sur la plage. Ceci, afin d’éviter qu’un pas-gentil, fasse des non-gentillesses à son Ulysse préféré.  Puis, elle le grima en SDF et lui dit d’aller voir Eumée, son ancien porcher perso. Un fidèle, le porcman. Le porc avait alors de l’importance, autant que le bœuf. Sauf chez les Grecs musulmans. Il est vrai qu’il n’y en avait pas des masses. Même aucun, d’après les recensements officiels que l’on connait. Donc, tout le monde en croquait.

Revenons aux porcins et à leur préposé, Eumée. Lui aussi le pauvre, il en a eu des misères. De fils de roi, et en passant par la case « vous êtes un esclave », il est devenu spécialiste es porcherie chez les Laërte et fils. Comme quoi, on est peu de choses.

Il allât chez Eumée, qui ne le reconnût pas. Vingt ans, ça change un homme, même un royal. Il se fît passer pour un vétéran qui avait connu Ulysse. Le pig-boy lui raconta tout ce qui c’était passé depuis vingt ans.

Les blèmes de son papa royal, perclus de rhumatismes et qu’il avait dû se réfugier dans une cabane sans aucun confort. Sans eau, ni chauffage. Même pas l’électricité, mais il paraît qu’il n’était pas le seul au niveau kilowatt. Les vicissitudes de Pénélope, harcelée par des allusions sexuelles. La pauvresse, vingt ans d’allusions, surtout au niveau sexuel, ça n’arrange pas la libido.

Pendant ce temps, Athéna la consciencieuse allât chercher Télémaque.

Si vous lisez la presse people, vous n’ignorez pas qu’Ulysse, juste avant de partir en croisière avait procréé. Pénélope avait pondu un Télémaque, tout ce qu’il y a de normal. Lorsqu’il eût son permis de conduire les bateaux, le Petit Prince gréât et allât chercher son paternel. En fait, ce n’est pas par amour filial, du moins d’après les Anglais. Oui,  encore eux. Ils affirment, que c’est simplement parce qu’il ne savait pas quoi faire et s’emmerdait profond. En plus, ils auraient un témoin. Je vous le livre tel quel.

Effectivement, le petit bourge royal était dans le Péloponèse en train de chercher. En Laconie, si vous voulez de la précision. Athéna le repéra à Sparte en train d’essayer de trouver des sandales.  Il adorait les sandales, le gamin. Il trouva finalement ce qu’il cherchait.

 

Le temps qu’Eumée raconte ce qui s’était passé pendant les 30 ans d’absence d’Ulysse (ndlr. 10 de Guerre de Troie, plus 20 de croisière), Athéna avait ramené Télémaque dans la porcherie familiale. Soit, la déesse aux multifonctions était une super rapide. Soit, le préposé cochonnier était un narrateur très lent, même très, très, très lent. Ou alors, il avait une DOC (Dyslalie Obsessionnelle compulsive.Voir le Petit Nicole Illustré).

Vu, que n’avons pas de témoignage. Peut-être les Anglais…?

 

Le conteur en avait marre de narrer et à l’arrivée de Télémaque, il allât prévenir la maman que son rejeton venait de débarquer.

 

Restés seuls, le père dit à son fils, qui ne l’avait pas reconnu et pour cause il ne l’avait jamais vu.

 

- Fils, je suis ton père.

- Ah, bon ! Je suis ton fils, et toi mon père.

- Eh, oui, mon fils !

- T’en as mis du temps, quand même, mon père !

- Je sais, mon fils ! Mais tu sais, les transports maritimes ne sont plus ce qu’ils étaient.

- Tu parles, que je sais, moi aussi j’ai acheté un bateau. Pour aller chercher des sand… Pour aller chercher mon père. Enfin… toi, puisque tu es mon père.

 

Les retrouvailles étaient comme vous pouvez le voir en lisant, limite supportables. Les Grecs sont de très bons tragédiens.

 

Après lui avoir recommandé de ne pas dire qui il était, ils partirent en direction du Palais. Le premier quidam qu’ils rencontrèrent, fût Mélanthios, le chevrier familial. Autant le porcher est loyal, autant le chevrier est son contraire. C’est malheureux, mais c’est dans ses gènes. Il ne peut s’empêcher de fourber ou de tramer des mauvais coups. Un enfoiré, en fait.

Toujours est-il, que camouflé en va-spartiate (va nu-pieds en grec ancien) il pût rester incognito et observer tout le monde.

 

Le seul qui le reconnut, ce fût son chien. Argos. Mais ce con de clébard, remua la queue de joie en le sentant,  et il ne pût supporter. Il tomba raide mort. Ca se comprend, 30 ans dans la vie d’un canin, ça compte énormément. A son âge, remuer la queue, c’est un truc qui vous met hors circuit terrestre.

N’est-ce pas, Bernard ?

Avant le ménage.

 

 

Il faut préciser qu’à cette époque les mendigots sans domiciles affirmés, pouvaient fréquenter les palais. Comme de nos jours d’ailleurs. Du moins, ceux de la justice.

 

Il reçut quelques pièces par-ci, par-là. Le nanti Ithaquien n’est pas chien.

 

Par contre, Antinoos lui fila quelques baffes et voulût le chasser. Ce dernier était un gros insolent et un de ceusses qui voulait ensemencer la Pénélope afin de prendre la direction de l’île.

 

Iros aussi, le menaçât très violemment. Lui, c’était un grand gaillard qui débutait dans la quête aux oboles bénévoles. Il n’aimait pas la concurrence. Mais je vous rassure, Ulysse qui ne rigolait avec les roturiers qui quémandent, le tua illico et même presto. Non, mais !

 

En tendant l’oreille, il entendit sa reine se lamenter et déplorer la nullité de tous ses prétendants. «Tous des gougnafiers», aurait-elle dit. Enfin d’après le 10, Downing street. Elle pleurait aussi son absence, et après vingt années d’abstinence vaginale, elle songeait avec excitation, sauter le pas et même n’importe qui. Fallait juste qu’elle fasse les papiers de veuve au foyer. C’est fou, ce qu’on peut ouïr, avec une oreille bien tendue.

 

Mélantho, sœur du goat-keeper Mélanthios le Iago local, insultât Ulysse et cela faillit partir en quenouille. Heureusement, Amphinomos un des prétendants au vagin royal, mît le hola et demandât avec les formes, que tout le monde se casse.

On fait le ménage.

 

 

Le Père et le fils mirent alors à exécution le plan qu’ils avaient ourdi. Je vous sens perplexe. Je peux vous assurer que le Grec, même de sang bleu peut ourdir. J’ai compulsé tous les dicos d’ourdissage, parce que moi-même, j’étais un peu perturbé dans mon scepticisme naturel. Encore un coup des Ingliches, me suis-je dit à moi-même. Mais non ! Je puis le jurer sur la tête d’Anne Boylen, le Grec ourdit. Maintenant, est-ce qu’il le fait sciemment et avec conscience ? Sincèrement, je ne le sais pas !

 

Ils ôtèrent toutes les armes du palais. Subtil comme début d’ourdissement, non ? Entre-temps, la reine qui avait un moment à tuer, expliqua au mendiant, qui était Ulysse mais elle ne le savait point, ses vicissitudes.

Comment elle avait ourdi (Qu’est-ce que je vous le disais ?) un plan pour retarder son accouplement officiel. Elle ne pourrait passer devant le Maire tant qu’elle n’aurait pas fini de tricoter, elle-même personnellement, le suaire de Pépé Laërte qui devait défunter incessamment sous peu. Mais la rouée sans rouet, défaisait ses points croix exécutés en diurne, pendant ses nocturnes.

Mais les libidineux, commençaient à trouver qu’elle la faisait longue. Cela urgeait pour elle aussi, car elle faisait de plus en plus de rêves érotophiles, à connotation sexuelle.

Elle dît au faux clodo, «Après tout, je ne suis qu’une femme, et ne puis plus différer, sous peine de dévagination purulente».

 

Ulysse, dit à sa femme, qui ne savait toujours pas qu’il était Ulysse, qu’il fallait qu’elle rassemble tous les trouducs qui voulaient l’entrelacer et qu’elle leur annonce que le choix du male-dominant se ferait en fin de soirée, suite à une séance de bandaison. En précisant bien, que le buffet serait grathos. Sinon, il risquait d’y avoir des défections. Il avait raison, car le coureur de dot grec, c’est là le drame, est assez près de ses drachmes. Ouais… C’est moyen !

 

En fait de bandaison, il lui dit qu’il fallait qu’elle annonce à la fin des agapes, qu’elle épouserait celui qui réussirait à faire bander l’arc Ulysse.

Le fameux arc, que son pote Iphitos, Prince d’Oechalie, lui avait fait cadeau. Il a mal fini l’Oechalien princier, Hercule l’a défenestré d’une falaise.

Le matois Ulysse ne craignait rien, car il fallait une force Ulysséenne, pour décocher avec ledit arc.

Il rassura la belle un peu ratatinée, disons-le, car elle tutoyait quand même la cinquantaine. N’ayons pas peur des mots !

Il la rassura, en lui disant que son mari, c’est-à-dire lui-même, mais elle ne savait pas encore, serait là pour le final.

La vengeance est un plat qui se mange

avec des feuilles de vigne. Froidement.

 

 

 

Le lendemain, après que les traiteurs eurent dressé le buffet royal, tout l’aéropage gréco-germano-pratin était à l’heure.

Télémaque faisait le gandin. Théoclymène, le Paco Rabanne de service, prédît que le malheur allait frapper tous les convives. Un plombeur d’ambiance, en fait. Personne ne le calcula, malgré qu’il soit de la dynastie des Mélampides et fils de Polyphides. Etonnant, non ? Il eut autant de succès que le mage-couturier précité.

 

A la fin du lunch, Pénélope alla chercher l’arc. Ulysse se camoufla derrière un rideau et se fît reconnaitre d’Eumée et de Philoetios, son bouvier. N’ayez crainte ! Le bouvier est loyal, comme le porcher.

 

Tous les glandus présents, qui n’avaient pas la force requise, dite Ulysséenne, tentèrent de bander, mais ne purent point.

 

Télémaque demanda à sa maman de se retirer. Le mendiant, qui était Ulysse mais les autres ne le savaient pas, fit son apparition. Toute l’assemblée ricana en le houspillant. Il prît l’arc et il n’y arriva pas ! Mais non… je re-déconne ! En fait, il bandât au max et… enfila (hum !)  les douze anneaux des haches suspendues.

Toutes les issues de secours ayant été bloquées, les ex-prétendants ne purent qu’attendre la suite des effusions… de sang.

 

Athéna apparût déguisée en Mentor et ce fût la Saint-Barthélémides.

 

Tous les écornifleurs passagers, furent trucidés.

 

Le chevrier se retrouva pendu à une chèvre (comme quoi !), avec l’aide du porcher et du bouvier.

 

Pendus aussi, toutes les servantes infidèles. La pendaison, papa, ça ne se commande pas.

 

Ils épargnèrent quand même les deux intermittents du spectacle. L’aède Phémios et le héraut Médon.

 

Enfin, ce furent les retrouvailles.

Le duo des fleurs.

 

 

Lui  :  Toi !

Elle :  Toi !

Lui  :  Oui, c’est moi !

Elle :  Oui, c’est moi aussi !

Lui : Tu es toujours aussi belle.

Dit-il en regardant ses seins fléchissants et sa culotte de cheval troyen.

Elle : Toi aussi, tu es toujours aussi beau.

Dit-elle en regardant son teint couperosé et ses dents jaunies.

Lui : Tu m’as manqué !

Dit-il en pensant à Calypso la pulpeuse.

Elle : Ah, bon ! Je ne l’ai pas fait exprès.

Lui : Tu as gardé ton humour.

Elle : Ah, bon ! C’est une question ?

Lui : Tu es drôle !

Dit-il en se demandant si elle n’était pas devenue un peu conne à force d’abstinence. Ou alors, l’âge. Ou alors, elle l’était déjà et il n’avait pas fait gaffe.

Elle : Tu veux dire… bizarre ?

Dit-elle en se demandant si les voyages ne l’avaient pas rendu un peu con. Ou alors, il a bouffé des trucs hallucinogènes. Ou alors, il est devenu pote avec Bacchus.

Lui : Tu as dit bizarre ? Comment bizarre ?

Elle : Oui, j’ai dit bizarre. Comme bizarre. C’est bizarre ?

Lui : Non ! C’est étrange.

Elle : Ah, bon ! C’est étrange, de dire bizarre ?

Lui : Ben, oui ! C’est étrange, autant que bizarre.

Elle : Ben, si tu le dis ! C’est que ce doit être bizarre, autant qu’étrange.

Lui : Ouais ! On ne va quand même pas y passer la nuit.

Elle : Où ça ?

Lui :  Où ça, quoi ?

Elle : Qui est-ce ?

Lui   : Qui ?

Dit-il, alors que l’ire commençait à le gagner.

Elle : Ben, Oussakoi !

Dit-elle en pensant que le pauvre avait du attraper une maladie tropicale.

Lui : Quel Ben Oussakoi ?

Dit-il en pensant que la vioque devenait limite utilisable. 30 ans de réclusion vaginale, ça laisse des séquelles. Les lèvres génitales en rideau durant une si longue période, ça abime les neurones.

Elle : Ben, je ne sais pas, si c’est Ben son prénom. C’est juste Oussakoi.

Dit-elle en commençant à avoir les chocottes. Je pense qu’il est bourré de trucs non conformes à la loi. Faudrait que j’appelle un docteur et la police, sinon, ce con risque de me découper en kebab.

Lui : Ah ! C’est Juste, son prénom ?

Dit-il, en se disant qu’après ce diner de cons, il avait un dialogue avec une vieille conne. C’était too much !

Elle : Ben, non ! C’est juste Oussakoi.

Lui :  Bon, disons que c’est Juste Ben Oussakoi. Si on persiste, on va manquer de souffle.

 

 

C’est Télémaque, qui interrompît leurs effusions verbales - assez intéressantes, ma foi ! -,  pour leur dire que maintenant fallait s’occuper de Pépé.

 

Accompagnés d’Athéna ils allèrent récupérer le grabataire dans son cabanon. Mais il fallait faire gaffe, car les parents sinistrés des décédés involontaires, avaient la haine. Ils voulaient un peu compenser, au niveau mortaison. La belle Déesse guerrière rendit sa vigueur à Laërte. Il en profita pour lancer mortellement Eupithès, le papa en colère de feu Antinoos le fanfaron. Allergique aux coups de lance, le père en deuil !

Comme il avait amené tous les sinistrés endeuillés, cela prenait la direction d’un carnage hécatombien, avec violence non contrôlée, Athéna poussa le Krikitu, que Bruce Lee a utilisé plus tard, à des fins mercantiles, osons l’avouer ! Les belliqueux qui étaient tous fragiles des auriculaires, s’enfuirent sans plus entendre, ni attendre. Mais Ulysse qui est un rancunier guerrier voulut les poursuivre. Il était, quand même vraiment con, à son âge on se la joue Gascon, on ne s’implique pas, non ?

 

Le juge des cimes olympiques, Zeus, commençait à trouver  que l’Odyssée avait assez durée et ne voulait pas qu’elle perdure.

 

Il ordonna le cessez-le-feu intégral.

 

Happyès Endos.

 

 

Il y a plusieurs issues finales à cette love-story, je vous livre la seule et unique.

 

Ne contestez pas, j’ai des documents.

 

Ulysse repartit un peu chez Circé, un peu chez Calypso, un peu chez Nausicaa. Rassurez-vous, son pote le marchand d’herbes et valises de luxe, Hermès, lui avait filé des plantes pour… qui… qui, enfin vous voyez !  Pour les gens de son âge qui ont des difficultés avec le sexe… féminin.

Surtout, il s’occupa de Polyphème, qu’il avait rendu non-voyant à temps complet. Il fonda même une association. L’Aide aux Cyclopes éborgnés qui sont dans le brouillard, vu qu’ils n’ont plus de Vue.

Quant à Pénélope qui finalement avait pris l’habitude de ne plus utiliser son point G, se spécialisa dans le point de croix pro et autres points comptés. Elle fit tous les concours de tricotage de la Grèce, Antique seulement. Elle a même gagné quelques concours.

 

Allez, salut !

 

 

 

Maxys Byankymanès