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LEXIQUE POUR LES MALENTENDANTS QUI NE FONT AUCUN EFFORT !

(ou comment pouvoir négocier lorsqu'on a

affaire aux autochtones sudistes)

En préambule, je voudrais préciser quelques précisions linguales précises.
En gros il y a deux langages marseillais, celui du Sud et son opposé du Nord. Le sudiste du Sud accentonique la première syllabe (e.g. : PIS-tou) et le nordiste également sudiste, la première et la dernière (e.g. : PIS-tou-CON).
Se méfier des contrefaçons dont une assez célèbre, appelé marseillais Haut Paradis, que Me Collard sait très bien imiter et qu'il nous gratifie généreusement dans tous ses shows télévisuels.

Pour faire bref, ou on a l'accent de l'endroit où l'on est né ou alors on ferme sa gueule !
Je sais c'est un peu primaire, mais que voulez-vous il y a des trucs qui me gonflent et cela en fait partie.
En postambule, je préciserai également que le marseillais n'est pas une langue, mais une façon de s'exprimer. Certains mots ou expressions sont particuliers à différents quartiers et à certaine époques. De temps en temps ils disparaissent ou réapparaissent sans aucune règle.
Bien évidemment nous avons beaucoup puisés dans le provençal et l'italien. Mais également dans tous les autres patois qui se sont intégrés dans l'audio-culturel de la ville.
Ci-dessous les incongrus employés dans mes écrits. Je fais un effort alors j'espère que vous, qui venez de contrées lointaines en ferez un également, merci !
En plus je vous les aligne en alphabétique. Sympathique, non ? 

AÏGO (Aïgue) : Se met dans le pastis. Ajoute un peu d'aïgo, sinon mon Ricard y va se déshydrater !

 

BADER (pas la bande) : regarder comme un gland lorsqu'il s'agit d'une truffe et admirativement lorsque c'est un anti-gland. Dans tous les cas on est béat.

BAILLE (la): Ne se met pas dans le pastis, mais a la même signication que Aïgo. Les mystères de la sémantique massilienne sont catastrophiques.

BAILLE (Bd) : Rien à voir. Pour l'histoire, au 54 dudit Bd était enfermé les fracassés du testoun. Les fadolis, les coincés du neurone. De plus étant moins connu il ne part pas du Vieux-Port et fait des efforts...(Voir Vincent Scotto)

BALETTI : Espace musical muni d'une piste dansante pour les cagoles et les cakes de toutes nationalités périphériques de Marseille.

BÉGUDE : Libations pour les structurés grammaticaux et une soupe de jaune pour les autres.

BORÉLY : Zone chevaline bordée d'un Parc, d'un jeu de boules tout terrain et mondialement pas très connu. Le plus gros panneau publicitaire pour les deux principaux quotidiens locaux.

BOULÉGUER : On ne boulègue pas pendant le jingle, à moins d'être baffiste !

 

CAGAGNE : Caractéristique de ceux qui n'ont pas... le temps d'affronter le danger ou le travail pénible. En fait tout simplement la peur de l'inconnu ! Conséquence également des adeptes des dragées Fuka !


CAGOLE : Voir le Bal des... de Philippe Carrèse.

CAGUER : Tout le monde le fait au moins une fois par jour en catimini. Sauf les constipés chroniques !

CALAMANTRAN : Grande perche, grand con, grand dadais, enfin tout ce qui est grand dans le négatif.

CASTELLANE : Place greffée sur plusieurs artères principales. Le début de la ville pour les autochtones Sud et Est. A partir de là, ils vont ou descendent en ville. Même si vous habitez au Rouet à 100 mètres  et que vous allez achetez disons des pompes au marchand qui  est 50 mètres plus bas. Ne pas confondre avec la Cité Résidentielle Castellane, que d'aucuns appellent Quartier Nord très sensible.

CHICOLE : Coup léger de toutes sortes, pas très agréable, destiné à faire mal. Agréable si c'est vous le distributeur.

EMPÉGUER (s'): Se fracasser à tout se qui ne ressemble pas à de l'eau. Si cela vous arrive trop souvent, abonnez-vous aux A.A.

Se faire empéguer (verbaliser) par un counasse en uniforme qui possède un radar anti-Schumacher est valable et peut avoir un rapport avec les liquides autorisés mais non tolérés.

Je me suis empégué (fadé, coltiné, farci) cette pouffiasse ou ce tromblon toute la soirée, se dit également.


ENGAMBI : Embrouille. A l'origine croc-en-jambon.

ENRAGUER (s') : Accrocher connement, s'emberlificoter, être bloqué et ne plus pouvoir avancer alors que ni personne, ni la situation ne le demande. Mais c'est à votre insu et indépendant de votre QI. A l'origine ça concerne les pescadous qui s'obstinent à pêcher où il y a des roches, ce qui est très con, alors qu'on a de très bons poissonniers dans le secteur. C'est hors de prix ? Donc, ils ne sont pas si cons que ça !

ESCAPER (s') : Comme Dantès du Château d'If. Sinon y aurait pas eu de roman.

FURER : Flirter comme un zazou. Putain, lui c'est un gros fureur ! ce qui n'a rien à voir ni avec Adolf, ni avec James Dean !

 

GANSAILLER : Arrête de me gansailler ou je vais te gerber sur ta façonnable.

GIBE : Effet rétroactif d'une torgnole contondante. Les chameaux en ont deux sans en avoir subi les désavantages précités. 

GINESTE (la) : Rien à voir avec Garcin, ni Leclerc. Col de 1ère catégorie pour les flambeurs. Relie Marseille au Casino de Cassis.


GIRELLE : Espèce de sirène, sans la queue et agréable à déguster manu pelotari. En gros et en plus littéraire c'est une gonzesse. A l'origine c'est un poissecaille, mais de là à dire que la femme descend du poisson... Je vous en laisse l'entière responsabilité.

GIRELLE (bis): Voir celle de la Belle-de-Mai de Gilles Del Pappas.

 

MASSACAN : Un truc contondant pour faire des gibes.

 

MÈFI (MÈ-fi) : Attention ! Interjection. Si vous dites, je prêtais une grande mèfi à ce qu'il disait, cela ne veut strictement rien dire.

MINÈGUI :  Surtout accentoniquez la 2ème syllabe sinon vous allez vous faire remarquer dans le ridicule. Locution adverbiale fataliste accompagnatrice d'interjection. Tè ! Minègui, y z'ont qu'à se démerder !

 

MINOT : Voir la Commune des... de Cédric Fabre.

 

NÉGUER : Noyer. Non ! Pas l'arbre. Immerger intempestivement avec de mauvaises intentions.

NOVI : Just Married comme on dit à Manchester-Sur-Huveaune.

PAYOLLE ( être ou se mettre à) : Dans les deux cas on est très mal au niveau belin. Blé si vous préférez et monétaire si vous avez fait des études.

PÉBRON : Citron, mais dans le péjoratif. Pour rester dans le végétal, truffe, banane. 

PESCADOU : Propriétaire de pointus. Aléatoirement, pêcheur si le temps le permet !

PESCADOU (Au) : Si vous vous voulez déguster (euphémisme) du gibier de mer, c'est place Castellane !


PÉTOULET : Le troufignon des dames pour les hétéros et des messieurs pour les contraires. Le fessier, quoi !

 

PEUCHÈRE : Pas vraiment l’antonyme de dispendieuse. Mot passe-partout pour un compatissant. Il est mort, peuchère ! Il est cornard, peuchère ! Il est con, peuchère !  Peuchère tout court évite la salivation et la recherche sémantique. Evidemment il faut ajouter dans ce cas-là une mine compatible avec la situation.

 

PITER : Mordre à l'hameçon, au niveau de la girelle marine ou d'un tromblon. Il a pité comme un con.

POINTU : Off-shore des pescadous marseillais, sans le profilé et avec moteur raisonnable pour ne pas effrayer la girelle. En fait, une bonne barquasse !

PONT-DE-VIVAUX : Quartier-Est pro-chevalin de Marseille.

PRADO (le) : Artère à 90 degrés qui part de la place Castellane et va se jeter dans la mer après s'être embourgeoisée.

 

RAILLE : Beaucoup de monde. Smala. Rien à voir avec la bataille, ni avec des condescendants.

ROUSCAILLER : Rouspéter plus ou moins gentiment. C'est dépendant de celui ou celle qui vous gonfle.

 

TESTOUN, TESTON, TESTOUNET : la tronche, pas la niquade. La caboche, la cabesse. La tête, quoi !
Etre testoun ou testard signifie avoir les neurones prétentieux, c.a.d. : être têtu.

TRUFFE : Le contraire de tout être normal en plus péjoratif et plus disgracieux. Mais mèfi, on est toujours celle de quelqu'un. Un flan est un bon synonyme. id cake, tromblon, trompette. Cave est un bon résumé.

 

VILLEDIEU : Pâtissier de luxe, infréquentable pour les trois quarts de la population marseillaise. Par fierté ?

Œuvre pédagogique élaboré par

Bianchimani et Lady de Raux de l'Académie Franco-Marseillaise