Je
ne vous ai jamais raconté la véritable histoire de Butch Cassidy ? Je la tiens de mon oncle Roger, il est berger dans les
Hautes-Alpes. On vient même le consulter de Gap. Pour vous dire le sérieux du bonhomme et authentifier la véracité de l'anecdote.
En
vérité le Butch s'appelait François Escartefigue , né à la Barasse,
quartier situé pratiquement sur la latitude frontalière nord du sud de la
France. La ligne de démarcation pour les nordistes. Il avait émigré dans une contrée presque inexplorée de,
je crois la France, ça s'appelait si ma mémoire est bonne
La Bormandie ou Norgandie. Enfin, vous avez bien un atlas,
participez merde!
Je
fais une entre parenthèse, en vérité je sais comment cela s'appelle, mais c'est pour faire bisquez Marie. Comment, quelle
Marie ? Y en a qu'une, vous êtes gaga ou quoi ! Eh, non ! Pas la jobastre qui ne veut pas que son fils grandisse en le
tenant par les jambes. Elle ne le laisse pas respirer ce petit. A savoir, tant c'est un brave garçon, ce Jésus.
Non,
je vous parle de la plus belle des libraires que je connaisse (c'est vrai je n'en connais que trois) mais ça fait du 33 VIRGULE
333333333333339 pour cent .C'est quand même un bon sondage. En plus je ne peux pas tout vous dire, parce que c'est ma femme
qui fait les corrections de mon ordinuscrit. Alors, comme elles sont "copines"...
Donc,
notre Choi avait émigré en Mercandie, ou au Havre, vous me mélangez. Et le pauvre avait dû embarquer à la hâte sur un bateau,
chanceux dans son malheur il restait une place à la rame bâbord. Je ne vous dis pas la traversée. Qué galère! C'est le mal
de l'océan qu'il ne supportait pas. Lui c'était un passionné de la mer. L'inconditionnel. Donc le changement de couleur
et de houle, ça l'a massacré. Vous pensez l'Atlantique n’a rien à voir avec la
Plage du Prado.
Vous
me faites parler et moi aussi je dérive. Pourquoi il a quitté la Normandie ? Alors que le climat est pourri, les gens sont tristes, les boites ne
sont jamais ouvertes et pour cause il n'y en a pas. Les flics sont de vrais flics et n'ont pas de lien avec la pègre. Et en
plus, il y a des De Kersauzon et des Tabarly.
Là,
je vous refais Maryse, c'est ma gâtée :
-
Mon chéri c'est très drôle, mais eux ce sont des bretons.
Et
moi je me gausse, parce que donnez-moi la différence. Allez ! Je te parle ma biquette. Oui, à toi ! L’ethnologue
des régions occidentales. J'en étais sûr. Tu me la joues vestimentaire, la rondeur de leur couvre-chef. (Ils ont des chapeaux
ronds...) C'est d'un petit ! Tu me déçois. Pourquoi donc ? Arrêtes, Ma Quique! je cause aux autres. Pourquoi donc, avait-il
fuit le havre du Havre, malgré tous les inconvénients cités ? Quoi, Marie ? Elle s'en fout, elle est de Valenciennes.
Et là-bas c'est pire. (Surtout pour l'OM.)
Bon,
si on m'interrompt encore, je menace. Je vais me faire éditer à Farfailloun. (Pour les non-initiés les Editions Farfailloun)
Vous-ne-con-nais-sez-pas ! Vous voulez que je vous parle de J.B., connu mondialement à Gounfaroun ? Non! Vous n'aimez pas
les Belges. C'est une excuse valable. Un peu Flamandophobe, mais recevable.
Donc,
le François avait une maîtresse, qui elle, n'avait à peu près que des amants et un mari. On l'appelait la grosse Véro.
Pourquoi Véro? Vous êtes vraiment con , mais c'est rigolo. La « grosse » Véro, avait la petite véro...le. Je le placerai chez
le précité, entre les truffes et Ysa Dedeau. L'éclectisme, c'est la règle chez Farfailloun.
Le dénouement.
Elle
était charcutière-volaillère de son étal qui par chance était le même que celui de son mari. Qui lui était charcutier-volailler-boucher-plombier
le plus gros cumuleur d'emplois variés de... Haute Normandie. On l'appelait le petit René. Pitié ne me faites pas la même,
je n'ai plus le temps. Lui, c'était le vrai cocu, teigneux je ne vous dis pas. Jamais content. Le contraire de sa femme toujours
contentée.
Le
René d'accord, il voulait bien être cornard, mais il voulait homologuer. Et le malheureux encorné n'avait jamais eu de preuves.
Les gens du Guinness se foutent des quand dira-t-on, eux ils voulaient du palpable. Evidemment c'est tombé sur l'ex-habitant
de La Barasse... Nord (je ne vous avais pas dit ses origines Nordiques, c'est vrai je n'ai pas
voulu ajouter à sa honte, là cela m'a échappé. Mais c'est bon pour la vérité historique.)
Le
pitchot (c'est du Normand ancien, cela signifie : tout ce qui est en dessous du mètre 54 et demi et qui ne dépasse pas les
55 surtout sans les sabots ronds. Vive les Normons ! Vous trouvez qu'ils étaient concis dans leur patois .... Ouais, peut-être
! je ne me rends pas tellement compte. C'est quand même du vieux normand septentrional, ah ! là vous ne savez plus! Je reconnais,
c'est assez confondant. Moi le plus qui me frappe, vous avez certainement remarqué, mais vous n'avez osé, par délicatesse,
je vous avais bien jugé. C'est pourquoi ces putains de Bretons qui à l'origine s'appelaient des Bretans, ont changé leur tan
en ton. Les pauvres Normons, c'est vrai en infériorité numérique à l'époque, ont dû subir le mand, avec un d de surcroît.
Reconnaissez que l'envahisseur est assez cruel. Même sous le prétexte fallacieux de la consonance. Le débarquement en Normonie,
ou la vache de Normone, cela sonne très bien. Et les Bretans, ils auraient mis des chapeaux blancs, c'est tout ! Devant
la menace du futur homologué, le choix de Choi a été bref et réfléchi. Le hachoir ou l'exil ?
Etant
déjà un déraciné et n'aimant pas les situations hachées. Il s'est outratlantisé.
Arrivé
de l'autre côté, sur la plage Est, il n'a pas trop aimé. Quoiqu'il avait fait des rencontres intéressantes, notamment un juif
émigrant et errant sur le port, du nom de Neuemann qui lui avait dit avoir déjà choisi le prénom de son arrière-petit-fils.
Une coutume de l'époque, cherchez pas à analyser, sinon mon histoire n'aurait aucun sens et je me fâcherez, d'accord ?) C'était
une information intéressante pour François car... vous allez comprendre.
Neuemann
y avait pensé pendant toute la traversée, et il hésitait entre des prénoms exotiques comme Adolf ou Bénito, les deux prénoms
étaient tentants, voire alléchants , on sentait que déposés à la SACEP, la
SACEM des Prénoms, et avec un bon producteur ça pouvait rapporter de la tune. C'était assez difficile
comme décision. Peut-être les deux, puisqu'ils n'étaient pas encore pris.
Lorsqu'ils
se sont rencontrés, le marchand congénital allait jeter un vieux manteau à la poubelle lorsqu'il aperçut, le client potentiel
par excellence, François Escartefigue, le fugueur de La Barasse
(Il a eu son compte d'infamie, n'en rajoutons pas.), qui débarquait en bras de chemise. Il lui fît un prix vu que c'était
le mois des soldes et qu'il était son dernier client, sympathique par ailleurs. Tous les deux
étaient ravis. Ils échangèrent leurs identités :
-
Escartefigue François, de la… du Sud de Marseille (il s'était dit que vu que le juif voyage beaucoup, il pouvait connaître
La Barasse. A chaque jour suffit sa honte)
-
Neuemann Neuemann . Von Zurich Sud. (il n'y a pas de Sud à Zurich, mais le brave homme pensait que cela ferait plaisir à François).
Comme
le Chichois est assez moqueur, il n'a pu s'empêcher de pouffer. Il pensait que le Zuricain (slang) était bègue. Et les bègues
François ça le plie, il n'y peut rien c'est atavique. Même en remontant au paléolithique, son ancêtre le plus vieux pensait-il,
qui s'appelait Shoa s'était vu interdire de feu, parce qu'il se moquait du chef, des paléolithiques justement. Il bégayait
surtout quand il était en colère. Moquez vous d'un chef paléolithique dans une grotte, en plus pendant l'ère glaciaire, y
a de quoi frissonner. Vous m'en direz des nouvelles ! Le chef s'appelait Khool, les jeunes le surnommaient Dhaarri, ce
qui signifie en paléo, celui qui zozote en bégayant.
Neuemann
a tout de suite vu qu'il avait affaire à un béguophile-phobe . C'est le mot scientifique, je ne l'ai pas inventé ! Il lui
a expliqué que son ancêtre Mouise Neuemann , un magicien de l'époque dorée de la
Palestine pas encore annexée, qui lui était un vrai bègue, était allé déclarer le prénom de son arrière-arrière
etc... petit-fils et lorsque le gratte-papyrus de la Mairie
de Bethléem-sur-Argent, lui demanda de décliner le nom et le prénom du futur émigré errant, vu son handicap verbal et le temps
imparti au préposé administratif qui à l'époque était tenu d'avoir un quota d'au moins un administré par jour, eh oui ! à
l'époque il ne plaisantait pas sur l'efficacité administrative.(Dites-le au gens concernés, ils ne vous croiront pas et pourtant,
c'est du solide, mon oncle Roger ne s'avancerait pas sur des trucs aussi graves), donc le susdit préposé l’enregistra
tel qu’entendu.
Son
nom de scène au vieux Neuemann était Moïse. Ses deux numéros favoris étaient l'ouverture du Mont Sinaï, en deux carrément.
Très bon à l'époque de la transhumance . D'ailleurs c'était bourré de bergers et de brebis. L'autre tour, Roger, mon oncle,
ne savait plus trop, cela avait un rapport avec la mer Rouge, il marchait sur l'eau sans les palmes. Mais il pensait confondre
avec un de ses copains, un zazou de Nazareth, cheveux longs, barbe douteuse, style baba-cool avant P.P. (Ponce-Pilate, putain
! vous êtes dur.) un bi-sexuel, toujours avec des mecs. Mais on savait qu'il avait une liaison avec la fille de son patron,
le boulanger-pinardier du coin. La Marie, pas du Luc, pardon
elle préfère Cogolin, de la Madeleine. C'était
un intello, une espèce de mathématicien reconverti en ouvrier boulanger-pinardier. Mais, qui ne pouvait s'empêcher de multiplier.
Le prétentieux chiant, quoi !
Donc,
l'amitié se resserrant entre les deux exilés, l'errant se dit qu'il donnera le prénom de François à son futur petit-fils.
Choi était ravi mais dubitatif. « Son nom d'artiste ce sera quoi ? » demanda-t-il, intéressé. « Pourquoi pas Newman » dit
l'autre, inspiré. Putain! François Newman même avec l'accent, ce n’est pas terrible. Comme il allait s'appeler Butch
Cassidy et qu'un film serait fait sur son histoire, il fallait que cela fasse sérieux. Son deuxième prénom était Paul. Paul
Newman, ça sonnait mieux. De suite on voyait un mec aux yeux bleus, sûr de lui, le regard ironique et séducteur, le cheveu
clair ondulé. En cherchant bien on pouvait même distinguer le nom de sa femme... Joanne Woodward. Si on s'y met vraiment,
on peut en voir des choses à partir d'un simple nom.
Essayez
vous verrez. Je vous en donne un au hasard... Raspoutine sans le prénom sinon c'est trop facile.
Je
vous abrège, donc le petit Escartefigue s'est retrouvé dans l'ouest en tant que Butch Cassidy
et il y a rencontré Sundance Kid, qui lui était un véritable Russe. Rostropovitch de son patronyme ce qui signifie
en patois caucasien, " le soleil danse". Vu qu'il était dans un pays en v.o., vous aurez compris. Surtout les bilingues anglophones.
Les autres, au Dico ! Kid c'était pour la rime avec Cassidy ! ! !
C'est
le scénariste du film qui l'a trouvé.
«BUTCH
CASSIDY ET LE KID ». Avec PAUL NEWMAN. Il y a des drôles de coïncidences, vous ne trouvez pas ? La prochaine fois
je vous raconterai l'histoire de Buffalo Bill. Qui lui, venait des antipodes du quartier de François Escartefigue. Il est
né à l'Estaque-Plage. Son vrai nom ? Ce sera la surprise.
Anecdote historiquement pas très historique
Bianchi Man I
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